Après un passage dans les rues de Paris pour l'arrivée des voitures (Partie I) et la journée de vérifications au Grand Palais (Partie II), voici enfin de quoi clôturer l'un de mes plus importants reportages.
Maintenant, voici probablement la meilleure partie du reportage, le Tour Auto 2015 sur les routes de France. L’étape 1 reliait Paris (avec un départ officiel à 60 km au Château de Courrances) à Vichy le 21 avril dernier. Les concurrents avaient environ 500 kms à faire en passant par Montargis, Cosne-Cours-Sur-Loire, ou encore Moulins. Sans oublier une belle spéciale à Egleny et un passage sur le circuit de Nevers Magny-Cours. Pour ma part c’est ce point de passage qui termina ces 3 jours intenses.
J’ai donc commencé tôt le matin par me diriger vers le Château de Courances. J’arrive peu avant 7h, ce qui me laisse le temps de me garer, préparer le matériel, rejoindre quelques connaissances déjà sur place et nous diriger au pied du monument. Quelques BMW, partenaire de Peter Auto, nous y attendent déjà, elles serviront d’ouvreuses. 7h15, les premiers participants se présentent déjà à une autre entrée. Le flux d’arrivées est de plus en plus dense et ne s’arrêtera pas pendant mon heure et demie de présence sur place.
Le parc est très joli et rempli de divers spots sympas, il permet de bien varier les prises de vues.
Je suis avec Régis, de blogautomobile.fr, nous enchainons les lieux en avançant petit à petit jusqu’à cette entrée. Les compétiteurs arrivent par une petite route longeant un grand mur de pierres.
Il commence déjà à se faire tard, et j’ai un programme chargé à tenir. On se redirige donc en direction du grand portail du Château, qui sert de départ au Tour Auto. Sur le chemin, les pelouses sont remplies d’équipages en attente de leur passage. Les départs vont s’étaler sur plus de 3 heures. Une grande allée s’étend devant le bâtiment, quelques voitures mythiques se rapprochent du moment crucial !
Je reprends donc vite la voiture en direction de mon premier arrêt. Les équipes font de nombreux détours tout au long du trajet, ce qui me permet de régulièrement rattraper mon retard.
Sur le chemin je croise ou me fait tout de même doubler par plusieurs concurrents. La première étant une GT40 rouge à plus de 180 km/h sur l’autoroute.
Il est déjà 9h15 quand j’arrive à mon premier point repéré sur Google Maps. La campagne, des champs de colza bien jaune, et un beau ciel bleu !
La première voiture à passer est cette Ferrari 225 S Berlinetta Vignale (0168ED). Ensuite ce sera encore une fois un enchainement continu pendant plus d’une heure et demie.
Les GT40 sont très impressionnantes.
Le Tour Auto est véritablement l’occasion de photographier quelques combos originaux comme cette impressionnante Ligier derrière un imposant tracteur.
D’autres sont à la limite de l’accident, en passant 2 roues dans le fossé, à l’image de cette BMW 3.0 CSL.
Quelques passionnés avec leur propres voitures de sport empruntent eux aussi le parcours le temps de quelques kilomètres.
Après le passage de cette DeTomaso Pantera je décide de rapidement reprendre la route vers un deuxième arrêt.
Le deuxième lieu que j’avais repéré est ce petit enchainement de virages en descente ainsi qu’à quelques centaines de mettre une grande épingle. On peut voir que les conducteurs attaquent tout de même beaucoup et prennent quelques trajectoires comme sur un circuit.
Quelques dizaines de minutes se passent avant de me décider à changer de nouveau, pour un cadre cette fois totalement différent : un petit village. La Ferté-Loupière, à 130 kms de Nevers. A mon arrivée le village est très calme, personne dans les rues, pas de voitures, volets fermés, … Mais rapidement les participants arrivent. J’essaie de varier les prises de vues, avec quelques belles carrosseries, Porsche 550A, Ferrari 275 GTB, Alfa Romeo TZ, …
Dix minutes plus tard, voici la Ferrari 250 GTO qui déboule, je me place rapidement. Et je bombarde de photos ! Une fois partie, une vérification des photos s’impose, soulagement, elles sont parfaitement nettes, cadrées comme je le voulais, sans éléments perturbateurs. J’ai donc dans la boite LA photo (à gauche) que j’imaginais faire depuis plusieurs semaines à défaut d’avoir des montagnes ou de magnifiques forêts. La photo de l’arrière est déjà beaucoup moins intéressante.
Je reste encore quelques dizaines de minutes puis me dirige un peu plus loin vers la « Tour du Vieux Château ». Encore un lieu que j’avais repéré grâce à Google Street View, vraiment très joli, mais malheureusement pas facile à utiliser pour ces photos de voitures. J’ai beaucoup cherché dans l’espoir de trouver une route passant devant un château, devant une belle étendue d’eau ou rivière, en vain. J’ai dû me contenter de lieux plus basiques.
Ferrari West Europe étant partenaire de l’évènement, de nombreux clients sont invités à participer avec leurs voitures modernes en tant que VIP. De nombreuses F12berlinetta, CaliforniaT ou 458 Spéciale étaient présentes. Mais ici, celle qui a été à l’origine d’un grand nombre de déclenchements est LaFerrari, dans une superbe et rare livrée grise. Cette supercar en impose vraiment dans cette petite rue française.
Le temps de passer le village, et les pilotes réattaquent de nouveau fortement !
Le temps de prendre toutes ces photos, la spéciale à Egleny est en train de se dérouler. Je suis en retard sur mon planning, comme toujours… Je reprends donc rapidement la route pour 20 kms. Ma crainte est que les environs soient totalement bloqués et que je ne puisse plus approcher. Heureusement grâce aux quelques informations de la veille, j’avais réussis à recréer l’itinéraire de la spéciale, et à trouver quelques points de passage. Finalement, je n’en ai fait qu’un seul, une épingle très serrée en montée.
J’arrive malheureusement à la pause entre les voitures en compétitions et celles en régularités. Le spectacle aurait été plus intéressant avec les compétitions, on me dit que les pilotes y allaient fort et qu’il y a quelques casses, mais heureusement les voitures les plus intéressantes pour moi étaient en régularités.
Malgré la catégorie, la rareté et le prix de leurs voitures, les conducteurs sont très vigoureux et les passages sont tout de même très sympas à voir.
250 GTO et 300 SL sont bien sûr elles aussi présentes et bien emmenées.
Je reste en place un peu moins d’une heure, avec une voiture toutes les minutes. Je ne vois pas le temps passer.
Peu avant la fin, je reprends la voiture, et m’extrait très difficilement des petites routes remplies de voitures stationnées. Comme toujours, j’utilise des routes différentes que celle du rallye, mais surprise, je vois arriver en sens inverse la 300 SL blanche et bleue, celle de Félix Baumgartner, toutes portes ouvertes. Ils s’arrêtent quelques secondes pour parler à la voiture devant moi puis repart pour s’arrêter à mon niveau. Ils sont en fait totalement perdus, presque paniqués, je leur indique simplement qu’ils ne sont pas sur la bonne route mais suis incapable de leur donner leur propre direction.
Par moment je me retrouve quand même sur le véritable trajet des participants. Des voitures de sports, des voitures mythiques, des voitures très exclusives sont partout. Et tout d’un coup, arrêtée sur le bas-côté je vois la Ferrari 500 Mondial. Elle est en train d’être montée sur une remorque. Je demande si c’est la fin pour ce numéro 61, on m’annonce qu’il y a peut-être encore un espoir. Finalement l’équipage finira le Tour Auto en… 2CV.
D’autres voitures passent par ici et continuent leur chemin vers le circuit.
Je reprends rapidement la route, le temps passe vite, et il faut vraiment que je passe quelques temps à Magny-Cours. Je m’arrête régulièrement à différents spots précédemment repérés, mais qui s’avèrent assez peu intéressants.
A 16h15, j’arrive enfin au circuit de Nevers Magny-Cours. De nombreuses voitures sont déjà passées et même reparties. Heureusement, il reste encore toute de même pas mal d’adversaires à faire passer.
En arrivant je suis accueilli par 12 Ferrari, 458 Spéciale, FF, F430, et une sublime F12berlinetta. Malheureusement LaFerrari est manquante.
Je monte quelques marches et me retrouve derrières les stands, où les dernières voitures attendent leur tour. Je prends quelques photos avant de me diriger vers la piste.
Ce n’est que la deuxième fois que je viens sur circuit, la première fois était en 2005, autant dire que je ne le connais pas du tout. Avec cette heure tardive, je n’ai pu faire qu’un seul lieu. Mais c’était important d’avoir quelques photos de pistes pour le reportage.
C’est encore une fois une partie des inscrits en « régularité » qui se présente devant moi sur la piste. Et c’est donc plutôt une balade à vive allure qui s’offre à moi, au lieu d'une véritable course.
J’aurais vraiment eu la chance de voir la 250 GTO et la 300 SL dans de nombreuses conditions, à Paris, au Grand Palais, sur la route, lors de la spéciale et maintenant au circuit.
Le passage au circuit du Tour Auto 2015, se termine déjà, aux alentours de 18h30. J’avais repéré 2/3 autres points sur le trajet après le circuit, en direction de Vichy. Mais je commence à bien fatiguer, mes 2 cartes mémoires sont pleines et j’ai la sensation d’avoir tout ce qu’il me faut. Seulement 2h de route me sépare de chez moi, je pourrais donc être assez tôt à la maison pour décharger les photos et récupérer un peu avant de retourner au travail… après 3 jours fantastiques. La décision est donc rapidement prise, fin du Tour Auto Optic 2ooo pour moi cette année.
Ce périple aura vraiment permis de découvrir un peu de France, des lieux dans lesquels je ne serais probablement jamais passés en temps normal. La météo fantastique, les longues routes de campagnes totalement vides, les paysages superbes, les vitesses un peu élevées toutes fenêtres ouvertes auront vraiment permis de faire de cette journée une journée mémorable ! Et j’espère véritablement pouvoir renouveler l’expérience l’an prochain sur toute l’épreuve, ou une grande majorité.